Story context - Ou comment en est t'on arrivé là ? - Acte I

« Le crime du père originel des loups garous est…d’avoir, en son âme et conscience, perpétré le meurtre de sa compagne, la fille du seigneur des Forêts et du Ciel. Une nymphe d’une beauté éblouissante, dont la capacité spéciale était de se transformer en biche argentée les nuits de pleine lune. Son époux, pourtant si cher à son cœur, n’hésita pas un instant à transpercer son flanc amoureux d’une lance luisant d’un éclat cruel. Et ce, uniquement dans le but de pouvoir épouser sa maîtresse, une humaine de pure souche, dont l'âme était aussi noire que celle de son seigneur et maître. Elle le poussa à se débarrasser de son épouse afin qu'elle même puisse prendre ce pouvoir qu'elle convoitait tant. La ravissante nymphe avait commis l'erreur de révéler son secret à son cher et tendre. Ce fut sa fin. Les deux odieux complices, sachant cela, décidèrent alors d'attendre que la nymphe prenne son apparence de biche pour la tuer. Pour cet acte de barbarie envers sa fille unique et bien aimée, le seigneur des Forêts et du Ciel transforma cet homme en loup, le condamnant à devenir une bête chaque nuit de pleine lune, afin de ne point oublier son crime.

Depuis lors, nous n’avons plus jamais rien eu d’humain en nous. Nous n’avons jamais plus réussit à nous souvenir de la différence entre l’homme et la bête… Guidés par nos instincts, nous semions mort et désolation sur notre passage… »

« Nous…sommes…les loups garous de Thiercelieux… »

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« Il y a bien longtemps, au 16e siècle, un mythe se répandit parmi les bonnes gens du petit peuple. Localisé dans la région du Gévaudan, il faisait état d’une bête qui décimait troupeaux et populations sans le moindre état d’âme. La population terrifiée tenta, à maintes reprises, de s’en défaire. Elle y parvint, dans une certaine mesure. Croyant avoir réussit dans leur entreprise, les chasseurs rentrèrent au bercail, fiers comme des dieux de leur prise : un loup d’une taille énorme. Inconcevable. Il n'existait rien de tel dans le règne animal connu à ce jour. Les proportions de la bête étaient telles qu’ils ne surent que faire de l’énorme carcasse, et ils l’abandonnèrent non loin de leur campement. Quelle ne fut pas leur surprise, quand, au petit jour, ils découvrirent que cette même carcasse, pourtant si lourde, avait disparue. Et aucun d’entre d’eux ne songea à observer le sol, où se voyaient les gigantesques empreintes d’un loup qui devenaient petit à petit celles d’un homme. Il ne leur vint pas non plus à l’idée que la pleine lune venait de s’achever ce matin là.

Mais de cela, nous en retirâmes une leçon : la discrétion était une garantie de tranquillité. Par la suite, nous fîmes tout notre possible pour ne plus laisser de traces derrière nous. Cela nous poussa à nous civiliser, parfois plus que nous ne l’aurions voulu au départ. Nous nous fîmes oublier, et nous restâmes cachés, dans l'ombre. Tels les monstres que nous étions... »

© Kira